Il s'appelle Yannick Bérubé, il a vingt-trois ans, il est séquestré au 5150, rue des Ormes, dans la ville de Montcharles, et c'est pourquoi il a décidé d'écrire son histoire. Or, si son récit débute par une banale chute à bicyclette, la suite bascule rapidement dans l'horreur, car la famille qui le retient prisonnier est loin d'être normale : Jacques Beaulieu, le père, est un psychopathe qui ne jure que par le jeu d'échecs et qui se prend pour le dernier des Justes ; Michelle, l'adolescente, semble encore plus dangereuse que son père ; Maude, l'épouse et la mère, est obsédée par le Seigneur et elle obéit aveuglément à son mari. Quant à la petite Anne, elle est muette et ses grands yeux immobiles ressemblent à des puits de néant... Pour Yannick Bérubé, l'enjeu est simple : il doit s'évader à tout prix de cette maison de fous, sinon il va y laisser sa peau ou sa raison ! Il y a quelques années, nombre de mes connaissances me parlait d’un certain Patrick Sénécal, auteur Québécois dont les livres devenaient de plus en plus populaires. Un jour, en flânant dans la section littérature au Walmart je tombe sur plusieurs de ces romans, je choisi donc, plutôt au hasard, 5150, Rue des Ormes.
Dès les premières pages, j’ai succombé au style si particulier de cet auteur. J’ai dévoré ce livre en maximum deux jours, parce qu’une fois que Yannick se trouve pris au piège chez les Bérubés, dont on sait très peu de choses au départ, on est vraiment intrigué par cette famille qui sort de l’ordinaire. Le père n’a qu’un seul but dans la vie : être le Juste des Juste et créer son armée blanche pour un ultime combat contre le mal. Alors que Jacques se contente de tuer des voleurs, des pédophiles, etc. sa fille, elle, n’a pas cette morale. Elle ne fait que blesser pour le plaisir? Pour tenter d’imiter son père sans comprendre complètement le but de celui-ci? Aucune idée, mais une chose est sure, elle est hautement dangereuse. Vient ensuite la mère, qui se ferme volontairement les yeux sur les actes de son mari et qui lui obéit au doigt et à l’oeil, comme dans l’ancien temps. Ça en devient frustrant à la longue. Et Anne, petite fille d’environs 6 ans qui ne parle pas, n’a jamais aucune réaction, elle donne la chair de poule. Sénécal nous fait très bien ressentir les émotions du personnage principal, le besoin de s’évader à tout prix (il use d’ailleurs de plusieurs stratégies avant de lancer un défi à Jacques..). De plus, qui pourrait rester sain d’esprit enfermé pendant des mois dans cette famille? On sent comment Yannick se transforme au fil des pages et à quel point battre le père devient une véritable obsession. Et le but même de cette victoire change avec le temps.. Bref, histoire excellente et captivante qui nous garde à bout de souffle jusqu’à la toute fin, personnages hors du communs, suspense et horreur à souhait. Je n’aurais pu choisir de meilleur livre pour découvrir cet auteur que j’adore.
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LectureSans spoilersMes chroniques ne contiennent aucun spoiler concernant le tome à propos duquel j'écris. Par contre, elles peuvent contenir des spoilers concernant les tomes précédents. Categories
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February 2021
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